La canneberge ou cranberry…….

La canneberge ou cranberry…….

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La canneberge ou cranberry: un don de la nature à l’homme
Une baie pour la santé…

La canneberge est un petit fruit indigène d’Amérique du Nord. Au Québec, on retrouve deux espèces de canneberge qui poussent à l’état naturel dans les tourbières, soit : Vaccinium Oxycoccus (petits fruits) et Vaccinium Macrocarpon (gros fruits). C’est cette dernière espèce qui est cultivée de façon commerciale dans des cannebergières. Cette petite plante d’une trentaine de centimètres produit une petite baie rouge au goût amer, récoltée à l’automne.

Elle fait partie de la famille des Éricacées et pousse à l’état naturel sur les sols acides et pauvres des tourbières et des littoraux. L’arbrisseau à feuilles persistantes ne dépasse pas 30 cm de haut. Ses rameaux minces et rampants peuvent atteindre une taille de 80 cm. Sa présence caractérise les sols à sphaignes.

La canneberge est l’un des rares fruits indigènes de l’Amérique du Nord. Bien avant l’arrivée des Européens, les Amérindiens (iroquois) cueillaient ces petits fruits rouges au goût acidulé qu’ils avaient baptisés atocas. Elle entrait dans la préparation du pemmican, un aliment de base de la culture amérindienne dont la recette incluait également de la viande séchée et du gras animal et faisait partie de la pharmacopée traditionnelle amérindienne alors utilisée pour le traitement des infections urinaires et de divers troubles du système digestif, du foie, des reins et du sang. Ils l’utilisaient également comme source de vitamines C surtout en hiver, pour combattre le scorbut c affection provoquée par une carence en vitamine C, et sous forme de cataplasme pour prévenir l’infection et pour favoriser la cicatrisation des plaies.

L’histoire raconte que les Amérindiens en auraient donné aux pionniers vers 1620, pour leur permettre de passer l’hiver. Les matelots en consommaient pour se protéger du scorbut à bord des navires durant leur voyage en mer vers l’Europe. Lors de la fête de célébration, des dindes auraient été offertes par les Indiens, lesquelles se seraient très bien mariées avec la sauce de canneberge que préparaient les pionniers. Cette histoire est à l’origine de « Thanksgiving »,  » Action de Grâces » pour les Québécois, qui a toujours lieu à la mi-octobre.
Les propriétés thérapeutiques de la canneberge

Efficace pour combattre les infections, le fruit de canneberge (Vaccinium macrocarpon) est aussi reconnu pour ses qualités thérapeutiques en particulier ses vertus d’antioxydant. En effet, la canneberge renferme différents types de flavonoïdes, puissants antioxydants qui permettent de neutraliser les radicaux libres du corps. Ils sont reconnus comme aide au renforcement du système immunitaire. En outre, les antioxydants trouvés dans les canneberges réduisent les dommages causés par les oxydants conduisant à des cancers, des maladies cardiovascuaire et toutes autres maladies dégénératives.

En effet, la canneberge contient un élément particulier : la proanthocyanidine de type A(PAC A) qui, tel un antibiotique, peut empêcher l’adhésion de certaines les bactéries responsables des infections aux parois de l’urètre, des intestins ou des gencives. Les scientifiques ont également découvert que ce pouvoir d’anti-adhésion peut être utile car il bloque la bactérie responsable d’ulcère et de certaines autres bactéries qui peuvent conduire à plusieurs maladies.
Système urinaire

Les infections urinaires ou cystite comptent parmi les infections bactériennes les plus courantes. Elles touchent de façon récurrente 25 % des femmes. Cette pathologie très invalidante est le plus souvent liée à une bactérie intestinale, Escherichia coli qui cause 80 à 90 % de ces infections, devient de plus en plus résistante aux antibiotiques. Cette bactérie possède la particularité de rester accrochée à la muqueuse vésicale via des fimbriae fixés par des adhésines, ce qui explique les récidives. La canneberge d’Amérique (Vaccinium macrocarpon) prise au long cours représente un véritable traitement non pas de la crise de cystite, mais préventif des récidives. Elle contient en effet des molécules spécifiques anti-adhésines des fimbriae d’Escherichia coli et permet au bout de quelques mois l’éradication du germe et la guérison de la pathologie.

Une étude récente montre que les composés antibactériens de la canneberge agissent sur 80 % des bactéries résistantes aux antibiotiques et peuvent empêcher la récurrence des infections urinaires pendant deux ans. D’autres données suggèrent maintenant que les PAC peuvent aussi empêcher l’adhésion des bactéries à d’autres parties du corps.

Important, l’effet bénéfique des canneberges se manifeste deux heures après leur consommation et dure pendant dix heures. Toutefois, pour inhiber la bactérie toute la journée, pour une meilleure protection et pour une prévention nocturne dans le cas d’infection urinaire, il est conseillé d’en prendre le matin et le soir, à raison de 250 ml de jus le matin et d’une autre portion le soir, soit 40 g de canneberges séchées, 20 g de canneberges fraîches ou 125 ml de sauce aux canneberges.

Allégation santé permise par l’AFSSA

Le 6 avril 2004, L’Agence Française de Sécurité des Aliments (AFSSA) a émis un avis permettant que le jus du fruit de la plante Vaccinum macrocorpon et la poudre de jus du fruit de cette plante porte l´allégation « contribue à diminuer la fixation de certaines bactéries E.coli sur les parois des voies urinaires ».
Avis émis le 6 avril 2004

Le 3 décembre 2004, L’Agence Française de Sécurité des Aliments a émis un autre avis permettant que cette allégation s´étende au cocktail/nectar de jus.
Les intestins

Selon des chercheurs chinois, deux verres de jus de canneberge par jour pourraient contribuer à enrayer l’infection à l’Helicobacter pylori (H. pylori), la bactérie qui est responsable de 80 à 90 % des ulcères gastriques et duodénaux, de même que le cancer de l’estomac.

Deux tiers de la population mondiale est infecté par cette bactérie, la plupart durant leur petite enfance. Selon certaines études, le jus de canneberge empêche cette bactérie de se développer dans l’organisme et permet de diminuer le taux d’infection de 9 %. Ainsi, deux verres de jus de canneberge par jour pourraient contribuer à enrayer les ulcères gastriques de même que le cancer de l’estomac. Ceci étant due à la propriété anti-adhésive des canneberges qui empêche la bactérie H.pylori de se fixer aux cellules de l’estomac.
Le système cardio vasculaire

Au Québec une étude d’une durée de quatre semaines, menée par le Dr Charles Couillard, auprès de 30 hommes âgés de 18 à 70 ans et ayant un léger problème de surcharge pondérale a permis de constater qu’après consommations quotidiennes de doses variant de 125 à 500 ml de jus de canneberge, le taux de bon cholestérol s’était élevé de 8 % chez ces hommes. Un signe qui démontrerait que les artères étaient en voie de se nettoyer. L’élévation du taux de bon cholestérol HDL a eu un effet bénéfique sur la circulation sanguine mais elle n’a toutefois pas modifié la concentration totale
de cholestérol des participants à l’étude.
Le Dr Couillard devait cependant déclarer que d’autres études sont nécessaires pour confirmer ces résultats
Accident cardio vasculaire et calculs rénaux

Les canneberges auraient le pouvoir de limiter les dégâts causés par un accident vasculaire cérébral (AVC) et de contrer les calculs rénaux, révèlent de nouvelles études.
Après des études menées en laboratoire sur des rats, des chercheurs ont découvert qu’un extrait de canneberges réduit d’environ 50 % le nombre de cellules cérébrales détruites par un AVC, s’il est administré immédiatement après l’incident. Ce serait la première fois que de telles propriétés sont associées aux canneberges.

D’autres chercheurs1 ont quant à eux voulu mesurer l’efficacité du jus de canneberges, du jus de cassis et du jus de prunes à lutter contre les calculs rénaux, un problème mieux connu sous le nom de pierres aux reins.

Ils ont donc demandé à 12 hommes en santé âgés de 18 à 38 ans de boire ces jus pendant des périodes de cinq jours, pour mesurer l’effet que cela avait sur la composition de leur urine. Si l’impact du jus de prunes a été insignifiant, le jus de canneberges a acidifié l’urine et pourrait donc être de mise lorsqu’il s’agit de pierres apatites, brushites ou struvites.

Pour sa part, le jus de cassis a alcalinisé l’urine, ce qui le rendrait apte à prévenir et dissoudre les pierres d’acide urique.
Des études préliminaires attribuent aux canneberges un rôle de prévention de différents types de cancer, dont celui du sein. Il est toutefois encore trop tôt pour affirmer que la canneberge peut réduire le risque de cancer chez l’humain. Mais il ne fait aucun doute que les PAC possèdent des caractéristiques intéressantes dans une optique de prévention du cancer et que l’inclusion d’aliments riches en ces molécules, notamment les canneberges séchées, ne peut qu’être bénéfique
Cancer

La canneberge contient des anthocyanines, proanthocyanidines et du phénol ; molécules bien connues pour leurs propriétés anti-cancérigènes. Plusieurs études démontrent qu’une alimentation riche en fruits et en légumes incluant la canneberge réduit les risques de certains types de cancers.

Riche en vitamine C

La canneberge contient aussi de la vitamine C, de la pectine, des fibres, de la quercétine (un puissant antioxydant) et des acides phénoliques, qui exerceraient une lente action anticancérigène, antioxydante et antibactérienne. Ses pépins renferment d’autres trésors salutaires : des omégas 3 et 6 en quantités à peu près égales et des tocotriénols qui s’unissent dans la lutte anticholestérol. Sa pelure est une source d’anthocyanes, de puissants pigments antioxydants, et de resvératol, soupçonné de réduire les risques de cancer et de combattre efficacement la grippe.
Utiles aux soins dentaires, protection des caries dentaires

La canneberge renfermerait des molécules pouvant jouer un rôle dans la prévention des caries et le traitement des maladies parodontales, dont la gingivite.

La carie dentaire est la maladie infectieuse la plus répandue dans le monde. Elle touche 90 % de la population. Des études en laboratoire rapportent que des extraits de jus de canneberge préviennent l’adhésion et la croissance des bactéries causant la plaque dentaire. Par ailleurs, des études cliniques rapportent qu’un rince-bouche à la canneberge diminue la présence de bactéries dans la salive.

En inhibant l’adhésion et la croissance des bactéries, en réduisant la destruction des tissus des gencives et en diminuant l’inflammation, les composés de la petite baie rouge présentent également un intérêt pour le traitement de la parodontite, une maladie des gencives qui affecte à divers degrés près de 75 % de la population.

Cette infection d’origine bactérienne provoque l’inflammation des gencives et détruit éventuellement les tissus de support des dents. Au banc des accusés : le tabac, le stress, l’âge, une mauvaise hygiène buccale et un système immunitaire affaibli. « La maladie est en progression, notamment à cause du vieillissement de la population et parce que les gens gardent leurs dents naturelles plus longtemps », de prévenir Daniel Grenier, directeur du Groupe de recherche en écologie buccale (GREB), lors d’un Colloque sur les effets santé de la canneberge, tenu à Québec. Si la plupart des patients présentent une parodontite légère à modérée, certains souffrent d’une infection sévère qui nécessite le détartrage et le curetage des tissus malades et, quelques fois, la prise d’antibiotiques. « La majorité des gens répondent bien aux traitements, soutient le chercheur. Mais environ 20 % reviennent constamment voir leur dentiste, parce qu’ils ne guérissent pas ».
Le Dr Grenier cherche des traitements additionnels. En 2004, il se tourne vers la canneberge, dont l’effet antibactérien est rapporté dans quelques études. Le chercheur et son équipe concoctent alors à partir de jus de canneberges concentré une fraction enrichie en proanthocyanidine, un puissant antioxydant, et pauvre en protéines, acides organiques et sucres néfastes pour les dents. Ils testent la recette en laboratoire pendant plusieurs mois et découvrent qu’elle inhibe l’adhésion et la croissance des bactéries, réduit la destruction des tissus et diminue l’inflammation. Daniel Grenier peut maintenant penser aux essais cliniques. « Nous envisageons incorporer cette fraction à une fibre ou un gel qui pourrait être appliqué directement sur les tissus malades pour les désinfecter et arrêter la progression de la parodontite ». Ce qui permettra peut-être un jour de combattre la maladie à coup de canneberges plutôt qu’à l’aide d’antibiotiques. Une solution intéressante à une époque où la résistance des bactéries aux médicaments préoccupe.
Protection de la vision

La canneberge provient de la même famille que la myrtille ce qui expliquerait son action bénéfique sur la vision.

Des chercheurs européens ont découvert qu’un des flavonoïdes de la canneberge, l’anthocyane, aide à former un pigment oculaire favorisant la vision nocturne et des couleurs.

Ce même flavonoïde posséderait un pouvoir anticancérigène.
De nos jours la canneberge est de plus en plus populaire auprès du public, particulièrement sous forme de jus. Il faut rechercher des jus le plus purs et additionnés du moins de sucre possible (vérifiez le taux de glucose dans la liste des valeurs nutritives).
Si vous êtes diabétique, utilisez la canneberge sous forme de supplément alimentaire

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